Pelo José do «Tempo contado» (Bilhetes 24).
Excerpto
de uma entrevista do filósofo Michel Onfray publicada no número de 30/05/2019 da
revista Marianne.
La novlangue se caractérise par une simplification lexicale
et syntaxique de la langue. Entre l’écriture inclusive, la féminisation et l’apparition de
nouvelles « phobies », n’assistons-nous pas au contraire à une
complexification du langage ?
L’écriture
inclusive est une des modalités du parler bébé. C’est une écriture illisible au
sens étymologique : on ne peut la rendre à l’oral. C’est un jeu avec les
mots, un jeu de mots, du genre de ceux qu’effectue un enfant entre 12 et 16
mois, quand il découvre le langage et croit que les mots lui donnent du pouvoir
sur les choses et qu’en changeant les premiers il change les secondes.
Ce sont
les mêmes nigauds qui, jadis, ont interdit le mot «clochard » en croyant que
l’abolition du mot entraînerait de facto l’abolition de la chose et que, de ce
fait, il n’y aurait plus de clochards. En effet, il n’y eu plus que des « sans
domiciles fixe », avant qu’ils ne deviennent des « SDF » ou des victimes du « mal-logement »…
Plus d’aveugles
mais des « mal-voyants », plus de handicapés, mais des « personnes
en situation de handicap », etc. Les mêmes ont pensé qu’en abolissant le
mot « race » on supprimerait le racisme, tout en pouvant continuer
cependant à être antiraciste – c’est-à-dire à s’opposer à une discrimination
entre des choses qui n’existent pas. Croire qu’agir sur les mots, c’est agir
sur les choses ne relève pas d’une complexification du langage, mais, bien au
contraire, d’une régression du langage vers ses premiers moments. Cette fausse
politisation de la langue travaille à une vraie dépolitisation de la société.
Também aqui, pelo José do «Porta da Loja» - a ditadura está entre nós.
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