30/10/22

Uma entrevista de M. Seligman e de como deixar de perguntar: "o que há para o jantar ?"


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Comment la psychologie positive transforme-t-elle le lien social ?
Martin Seligman: Voici un exemple. Ma femme Mandy, qui fait beaucoup de photos, a gagné le premier prix du magazine Black and White. Qu’aurais-je dû dire à Mandy, selon vous ?

« Bravo ! » ? 

Martin Seligman: C’est ce que j’aurais dit autrefois. C’est typique de la relation passive-constructive. Mais cela n’aurait eu aucun effet sur notre lien. J’ai entraîné des jeunes sergents dans l’armée, à qui j’ai posé la même question, et leur réponse était de type actif-déconstructif: «Tu sais qu’avec ce prix on va payer plus d’impôts?» Ça tue l’échange. Il y a aussi la réaction passive-destructive: « Qu’y a-t-il pour le dîner ?» Ce qui fonctionne, c’est la relation active-constructive. Quand le rédacteur en chef a appelé, j’ai demandé à Mandy: «Qu’a-t-il dit à propos des qualités de ta photo ? Tu étais en compétition avec des professionnels. Tu as donc des compétences particulières. Pourrais-tu en faire profiter nos enfants ?» Nous avons alors eu une longue conversation à la place des banales félicitations. Nous nous portons mieux en agissant ainsi. Ce n’est pas la psychanalyse ou les médicaments qui nous permettent de déployer ces compétences. Faites l’expérience avec votre mari ou votre femme. C’est bien plus que du développement personnel. 

Que pensez-vous de l’essor de la méditation de pleine conscience ? 

Martin Seligman: Je pratique la méditation depuis vingt ans. C’est une bonne pratique pour la santé psychique. Mais c’est une petite chose. Je recommande la méditation aux patients souffrant d’anxiété ou d’hypertension, mais pas à ceux qui sont atteints de dépression, car la méditation fait baisser l’énergie. 

Que proposez-vous à une personne dépressive ? 

Martin Seligman: Je crois qu’il y a trois traitements efficaces: les thérapies cognitives, les thérapies interpersonnelles et les médicaments. Eh bien, la psychothérapie positive fonctionne bien. Elle permet au patient de s’appuyer sur ses ressources et d’envisager l’avenir. 

Et quelle est l’efficacité de la psychologie positive dans les cas de traumatismes ? 

Martin Seligman: Les études portant sur le stress post-traumatique semblent indiquer que les traitements sont peu efficaces. D’après ce que nous voyons dans l’armée, la psychologie positive l’est en tant qu’outil de prévention, en particulier pour les soldats qui vont sur les zones de combat. Mais à leur retour, c’est difficile. Je crois qu’aucune forme de psychologie ne peut soigner le stress post-traumatique. La psychologie positive n’est pas une panacée.
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